Photo: Jerome Faby
Nancy Boy
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Si c’est sous le soleil de Cannes, non loin de la Croisette, que Nancy vit le jour, c’est bien certainement sur les rives d’une folk baignée de spleen léger et tendre que Nancy Boy est née.
Dès son plus jeune âge Nancy s’empare d’une guitare pour ne plus jamais la lâcher. Elle porte son écoute vers le rock indé, l’électro, le jazz, mais c’est du côté des sonorités folk de Cat Power ou de Devendra Banhart que sa musique trouve « sa ligne de cœur ». Au gré d’un chant aux reflets de velours mélanco-poétique, son sens aigu de la mélodie ciselée l’entraine vers l’élaboration de chansons douces-amères, patinées d’une pop élégante.
Du murmure au plus grave (Il faut que tu sois là) ses chansons tournées vers l’amour à la première personne font appel autant à l’intelligence qu’aux sentiments. On s’y épanche au bord du cœur et sur le tranchant du doute (Toi, moi).
Cet univers est transporté par les orchestrations simples et précises de Jean-Baptiste Ayoub qui évoquent le voyage, avec pour seul bagage, la nostalgie de l’ivresse amoureuse. Ce son intense, rond et subtil, où le vague à l’âme se mélange à l’intime et au délicat, enveloppe et se met au service des chansons aux contours intemporels.
Alors si vous aimez, le talent, la sobriété, la justesse, il vous reste à suivre la « voix » feutrée et solaire de Nancy Boy.
Bon voyage…